INNUOS : vous avez dit “dématérialisé” ?

L’aventure d’INNUOS a commencé en 2009, lorsque Amelia Santos, et Nuno Vitorino, fraîchement diplômés du prestigieux Instituto Superior Técnico de Lisbonne, ont commencé leur parcours professionnel à Londres. Nuno, audiophile passionné, prenait plaisir à concevoir et à assembler des appareils propres à combler sa passion. La légende raconte qu’il construisit sur sa table de cuisine son premier serveur, développa son propre logiciel pour stocker sa collection de CD. Le reste sonne comme un conte d’Andersen à la sauce Silicon Valley. Il créa une plate forme de streaming pour ses amis proches, fabriqua des serveurs, puis il les vendit sur Ebay et Amazon, et en vendit tellement qu’ils décidèrent de quitter les brumes londoniennes pour créer leur boite au soleil de l’Algarve, au Portugal.
Streamers après streamers, serveurs après serveurs, INNUOS s’est construit une place enviable au soleil, et pas seulement à celui de l’Algarve, la marque est présente dans plus de 40 pays, et emploie 45 personnes, de 10 nationalités différentes. Un acteur aujourd’hui incontournable de l’audio digitale.
La gamme est courte et intelligente, la montée en gamme proposant toujours un gain significatif en terme de qualité de restitution, ampleur, précision, comme si vous écoutiez des transport CD de qualités croissantes. Mais la constante, c’est une forme d’élégance, à l’opposé d’un rendu froid et méticuleux. Il est évident que ces ingénieurs là aiment la musique au moins autant que les beaux circuits.
Deux lignes donc, les PULSE, des streamers (de 1000 à 5500 €), et les ZEN, des serveurs (de 1300 à 19500 €) dotés de lecteurs extracteurs de données, avec des disques durs HD ou SSD de différentes capacités. Seules les entrées de gamme (ZEN MINI et PULSE MINI) possèdent un convertisseur et donc des sorties analogiques. Plus on progresse, plus les alimentions sont sophistiquées, et plus les composants sont exclusifs, pour culminer avec le STATEMENT, serveur et streamer à plus de 20 000 €.
L’autre caractéristique et élément discriminant est la présence de leur application propriétaire SENSE APP, très bien faite, et qui accueille à peu près toutes les plate-formes de streaming. Enfin, les machines, depuis les plus petites, sont assez puissantes pour servir de Core ROON, ce qui est très peu courant.
Alors, des machines quasi universelles, bien construites, musicales, servies par un logiciel ergonomique et efficace, n’est ce pas une sorte de rêve ? Lorsque notre chemin a croisé celui d’Innuos, nous n’avons pas mis longtemps à référencer la marque.
ZEN MINI 1TB SSD : 1699 € – PULSE MINI : 999 €
3D LAB NANO, les indispensables.

Depuis quelques mois, de petites boites en alu quasiment identiques se multiplient dans nos auditoriums. Ce n’est définitivement pas de la déco, les boites ne sont pas particulièrement sexy, et elles servent manifestement à notre activité, au vu des câbles divers qui en sortent. Ah, l’indice qui tue, elles sont toutes siglées 3D LAB… Et si elles se reproduisent à ce rythme, c’est qu’elles ont su nous enchanter les oreilles. 3D LAB NANO
Eh oui, toutes ces petites boites résultent du savoir-faire de Charles Henri DELALEU, le sympathique et volubile créateur de l’entreprise française 3D LAB, un de nos vieux partenaires, oh pardon, un partenaire de longue date… Charles Henri est en effet d’abord un ingénieur qui met au service de son amour de la musique son immense expérience. D’où le côté très simple d’aspect, voire janséniste de sa gamme d’électronique NANO, essentiellement consacrée à la reproduction de la musique dématérialisée.
Cette gamme NANO se décline en trois niveaux de performances : SONATA, PLATINUM et SIGNATURE pour la plus ambitieuse, et en deux niveaux de fonctionnalités pour chacune : TRANSPORT (uniquement lecteur réseau) et PLAYER (lecteur réseau et DAC). 6 versions donc, auxquelles viennent se rajouter depuis peu des alimentations stabilisées de course, les NANO POWER 1 & 2. Des convertisseurs plus performants que ceux intégrés dans les PLAYER existent aussi dans la gamme.
Techniquement, l’architecture des bestioles reste assez secrète, elle repose en effet sur un microprocesseur, un FPGA entièrement propriétaire. L’ennemi juré de Charles Henri est le jitter, c’est-à-dire la variation dans le temps des transferts des paquets numériques par rapport à une référence idéale que ce transfert suivrait s’il était parfaitement régulier. Ce jitter est souvent à l’origine d’une grande dureté des mediums, ce côté déshumanisé de la reproduction numérique lorsqu’elle n’est pas bien traitée.
Avec son FPGA, Charles Henri revendique un jitter considérablement abaissé par rapport à tous les autres modes de reproduction numériques (CD, ordinateur…). 3D Lab a considérablement investi pour mesurer ce jitter. Par ailleurs, ces NANO sont les premiers à embarquer la technologie LEEDH Processing, un algorithme de gestion du volume non destructif issu des recherches de Gilles Milot, le créateur bien connu de LEEDH.
Par ailleurs, ces serveurs ont une architecture totalement ouverte, ils n’utilisent pas un logiciel spécifique, une application UPnP/DLNA reconnaitra immédiatement les appareils, ils sont aussi ROON READY. Mais pour les auditeurs de passage, Airplay et Blutooth sont aussi disponibles.
Cette simplicité apparente cache donc des solutions innovantes qui s’entendent, les seules valides. Ces lecteurs réseaux se sont imposés dans le paysage de notre petit monde depuis plusieurs années, et Charles Henri n’en finit pas de les améliorer, nous en sommes à la Version 5. Enfin, les alimentations POWER 1 et 2, des alimentions linéaires ultra performantes qui transcendent encore les performances des TRANSPORT et PLAYER. Les POWER SIGNATURE sont attendues le mois prochain (avril/mai 2023). Vous l’aurez compris, des appareils enthousiasmants qui nous sont devenus indispensables.
De 1290 € le SONATA TRANSPORT V5 à 3990 € le SIGNATURE PLAYER V5.