INNUOS : vous avez dit “dématérialisé” ?

L’aventure d’INNUOS a commencé en 2009, lorsque Amelia Santos, et Nuno Vitorino, fraîchement diplômés du prestigieux Instituto Superior Técnico de Lisbonne, ont commencé leur parcours professionnel à Londres. Nuno, audiophile passionné, prenait plaisir à concevoir et à assembler des appareils propres à combler sa passion. La légende raconte qu’il construisit sur sa table de cuisine son premier serveur, développa son propre logiciel pour stocker sa collection de CD. Le reste sonne comme un conte d’Andersen à la sauce Silicon Valley. Il créa une plate forme de streaming pour ses amis proches, fabriqua des serveurs, puis il les vendit sur Ebay et Amazon, et en vendit tellement qu’ils décidèrent de quitter les brumes londoniennes pour créer leur boite au soleil de l’Algarve, au Portugal.
Streamers après streamers, serveurs après serveurs, INNUOS s’est construit une place enviable au soleil, et pas seulement à celui de l’Algarve, la marque est présente dans plus de 40 pays, et emploie 45 personnes, de 10 nationalités différentes. Un acteur aujourd’hui incontournable de l’audio digitale.
La gamme est courte et intelligente, la montée en gamme proposant toujours un gain significatif en terme de qualité de restitution, ampleur, précision, comme si vous écoutiez des transport CD de qualités croissantes. Mais la constante, c’est une forme d’élégance, à l’opposé d’un rendu froid et méticuleux. Il est évident que ces ingénieurs là aiment la musique au moins autant que les beaux circuits.
Deux lignes donc, les PULSE, des streamers (de 1000 à 5500 €), et les ZEN, des serveurs (de 1300 à 19500 €) dotés de lecteurs extracteurs de données, avec des disques durs HD ou SSD de différentes capacités. Seules les entrées de gamme (ZEN MINI et PULSE MINI) possèdent un convertisseur et donc des sorties analogiques. Plus on progresse, plus les alimentions sont sophistiquées, et plus les composants sont exclusifs, pour culminer avec le STATEMENT, serveur et streamer à plus de 20 000 €.
L’autre caractéristique et élément discriminant est la présence de leur application propriétaire SENSE APP, très bien faite, et qui accueille à peu près toutes les plate-formes de streaming. Enfin, les machines, depuis les plus petites, sont assez puissantes pour servir de Core ROON, ce qui est très peu courant.
Alors, des machines quasi universelles, bien construites, musicales, servies par un logiciel ergonomique et efficace, n’est ce pas une sorte de rêve ? Lorsque notre chemin a croisé celui d’Innuos, nous n’avons pas mis longtemps à référencer la marque.
ZEN MINI 1TB SSD : 1699 € – PULSE MINI : 999 €
AUDIOQUEST : les Créatures Mythiques débarquent !

Non, nous ne sommes pas chez Tolkien, Mythical Creatures est le nom de la nouvelle gamme de câbles haut perchée d’AUDIOQUEST. Tellement haut perchée que seuls 8 magasins en France ont acquis le droit de représenter et vendre les câbles de cette gamme. L’Auditorium n’est pas peu fier d’en faire partie, cette gamme a en effet tout pour affoler nos âmes et nos oreilles.
La marque américaine n’a pas eu froid aux yeux en nommant ces nouveautés : THUNDERBIRD, FIREBIRD, et DRAGON, rien de moins. Nous avions eu un premier contact avec ces créatures par le biais des câbles d’alimentation de cette gamme. Une vraie claque, nous les avons référencés il y a plus d’un an. En fin d’année dernière, Tanguy, le sympathique représentant français de la marque, m’a proposé d’essayer les compagnons analogiques de ces câbles d’alimentation, qui venaient de sortir. La marque avait pour projet de constituer un petit club de magasins exclusifs détenteurs de cette gamme. Je n’ai pas mis longtemps à faire tourner le neurone qu’il me reste pour acquiescer, à charge bien sûr que ces créatures soient à la hauteur des ambitions que leurs images extraordinaires véhiculent.
Bien, si vous lisez aujourd’hui ces quelques lignes, c’est bien sûr que le test fut positif, en fait, vu l’investissement, que ce résultat fut même au delà de nos espérances. Pour tout vous dire, investir presque le prix d’une petite voiture dans un set de câbles (pour les Dragon) me parait indécent, bien que j’écoute beaucoup plus de musique que je parcoure de kilomètres… Mais lorsque l’on place la musique, l’émotion, au delà de toute raison, ces bijoux deviennent presque indispensables, si vous avez la chance de pouvoir les écouter, et les acquérir. Par ailleurs, j’avais aussi envie de pouvoir faire écouter et partager ces moments très particuliers passés avec ces câbles. C’est en effet une lumière éclatante posée sur le savoir-faire de la marque.
Je ne vais pas rentrer en profondeur dans les détails techniques de conception ; si cela vous intéresse, vous trouverez toute la philosophie de Garth Powell, le développeur en chef d’Audioquest dans ce “white paper” consacré aux Mythical Creatures (en anglais). La technologie majeure hébergée par cette nouvelle gamme est la géométrie brevetée “Zero Tech” qui vise à créer une impédance nulle, soit, pour simplifier, une résistance nulle au courant électrique alternatif qui le traverse. Que de moyens pour y arriver : des conducteurs en cuivre (Thunderbird) ou en argent (Firebird et Dragon), à la surface soigneusement polie (PSS) – un blindage sophistiqué pour stopper les interférences dues aux radio fréquences, basé sur des diélectriques à air – une polarisation du diélectrique avec les fameux boitiers DBS – un système de dissipation du bruit via plusieurs couches de carbone conducteur et d’aluminium bouclier en feuille – le tout maillé dans un blindage associant graphène et fibres de carbone. Les connecteurs utilisés sont eux aussi nouveaux, et particulièrement bien finis, faisant abondamment usage d’argent, associé au cuivre rouge, et soudés à froid.
Nous étions très attachés à l’écoute de l’ancien haut de gamme d’Audioquest, Fire, Wild, mais cette nouvelle gamme nous a plongés dans une dimension différente. Pour qui n’a pas écouté les câbles Audioquest depuis plus de 5 ans, je vous encourage à le faire. L’apport du sorcier Garth Powell est palpable. Nous avons coutume de dire que le câble idéal est celui qui ne s’entend pas, qui n’existe pas, j’ai le sentiment que les moments passés avec ces câbles m’ont rapproché comme jamais de cet idéal.
Ce qu’il a y a de rassurant et de très confortable chez Audioquest, c’est l’assurance de retrouver à l’écoute les sauts tarifaires d’une gamme à l’autre. C’est aussi le signe d’une entreprise qui maitrise et mesure parfaitement ses technologies. Le catalogue Audioquest est l’un des plus complets qui soit.
Lorsque l’on débarque dans le monde de ces Créatures Mythiques, on peut se demander ce que l’on va gagner par rapport aux excellents câbles qui les précèdent. Eh bien, en étant un peu provocateur, je dirais que cette progression se mesure à ce que l’on perd. On a très nettement l’impression que les enceintes disparaissent, ne laissant la place qu’à une scène sonore grandiose, en largeur comme en profondeur, les timbres sont justes, encore plus justes, ciselés sans artifices.
Les prix de ces bijoux sont hélas hors de portée de la majorité d’entre nous, mais rien ne vous interdit de venir y jeter une oreille, nous vous proposerons d’ailleurs bientôt une journée dédiée à ces créatures magnifiques, et si vous voulez faire progresser votre merveilleux système, nous disposons de toute la gamme (Dragon sur rendez vous préalable). Comme tous nos câbles, vous pouvez nous les emprunter deux ou trois jours pour essai sur votre système en échange d’un chèque de caution.
enceintes en 2m : de 5300€ à 28700€
modulation en 1 m : de 3200€ à 13000 €
ROTEL S14 : TOUT EN UN, un pour tous !

Nous avons reçu la semaine dernière le nouveau-né de ROTEL, le S14. Il fait partie de cette famille qui grandit à toute vitesse, les « tout-en-un », qui ne requièrent que le branchement d’une paire d’enceintes pour vous embarquer dans vos voyages musicaux. Le chainon manquant entre les enceintes connectées, et les chaines en éléments séparés.
Signe des temps, ce tout-en-un n’embarque pas de lecteur de CD, il est clairement destiné à cette nouvelle génération dont vous faites peut-être partie pour qui la musique voyage en réseau. Il ne présente sur sa face arrière qu’une seule entrée analogique, et aucune entrée phono. C’est le seul reproche que je pourrai faire de prime abord à ce nouvel appareil qui par ailleurs regorge de qualités.
ROTEL est une « vieille » marque japonaise à capitaux familiaux, qui aujourd’hui rayonne dans le monde entier. Rotel, c’est du sérieux, parfois un peu trop aux goûts de certains. C’est superbement bien fabriqué, sans fioritures, ça sonne juste, ça respire la santé. La gamme est large, accessible, mais sait aussi tutoyer le high end par le biais de sa gamme MICHI.
Ce S14 est la première incursion véritable de la marque dans le monde du dématérialisé. Il nous arrive avec une section amplification qui sur le papier ressemble diablement à celle du A14, pas de classe D ici, c’est une vraie classe AB qui nous est proposée, le poids de l’appareil en dit d’ailleurs long.
C’est un vrai tout en un, avec tout l’équipement numérique imaginable, du bluetooth à une connectique USB, et une application Rotel. La mise en route est simplissime, et Qobuz, Tidal, spotify… vous rejoindront du bout des doigts. Du côté de l’application, c’est encore sommaire, et elle demande à progresser, elle n’est pas encore aux standards actuels. Une application UPNP, ou bien sûr ROON permettront aux utilisateurs exigeants d’aller plus loin.
En terme d’écoute, nous n’avons pas été dépaysés par rapport à nos habitudes d’écoute Rotel, c’est un super compliment pour ce type d’appareil. On pourrait en effet imaginer que la multiplication des fonctions dans une même boite, que le partage des alimentations joueraient de façon importante sur la qualité de la reproduction. Et bien non, nous sommes très proches d’un A14 Mk2, l’écoute est remarquablement neutre, jamais fatigante, on a tout simplement envie d’écouter de la musique, l’antithèse de la prise de tête. Ici on écoute de la musique, on n’écoute pas l’appareil.
Un parfait partenaire musical signé Rotel : 2699 €
3D LAB NANO, les indispensables.

Depuis quelques mois, de petites boites en alu quasiment identiques se multiplient dans nos auditoriums. Ce n’est définitivement pas de la déco, les boites ne sont pas particulièrement sexy, et elles servent manifestement à notre activité, au vu des câbles divers qui en sortent. Ah, l’indice qui tue, elles sont toutes siglées 3D LAB… Et si elles se reproduisent à ce rythme, c’est qu’elles ont su nous enchanter les oreilles. 3D LAB NANO
Eh oui, toutes ces petites boites résultent du savoir-faire de Charles Henri DELALEU, le sympathique et volubile créateur de l’entreprise française 3D LAB, un de nos vieux partenaires, oh pardon, un partenaire de longue date… Charles Henri est en effet d’abord un ingénieur qui met au service de son amour de la musique son immense expérience. D’où le côté très simple d’aspect, voire janséniste de sa gamme d’électronique NANO, essentiellement consacrée à la reproduction de la musique dématérialisée.
Cette gamme NANO se décline en trois niveaux de performances : SONATA, PLATINUM et SIGNATURE pour la plus ambitieuse, et en deux niveaux de fonctionnalités pour chacune : TRANSPORT (uniquement lecteur réseau) et PLAYER (lecteur réseau et DAC). 6 versions donc, auxquelles viennent se rajouter depuis peu des alimentations stabilisées de course, les NANO POWER 1 & 2. Des convertisseurs plus performants que ceux intégrés dans les PLAYER existent aussi dans la gamme.
Techniquement, l’architecture des bestioles reste assez secrète, elle repose en effet sur un microprocesseur, un FPGA entièrement propriétaire. L’ennemi juré de Charles Henri est le jitter, c’est-à-dire la variation dans le temps des transferts des paquets numériques par rapport à une référence idéale que ce transfert suivrait s’il était parfaitement régulier. Ce jitter est souvent à l’origine d’une grande dureté des mediums, ce côté déshumanisé de la reproduction numérique lorsqu’elle n’est pas bien traitée.
Avec son FPGA, Charles Henri revendique un jitter considérablement abaissé par rapport à tous les autres modes de reproduction numériques (CD, ordinateur…). 3D Lab a considérablement investi pour mesurer ce jitter. Par ailleurs, ces NANO sont les premiers à embarquer la technologie LEEDH Processing, un algorithme de gestion du volume non destructif issu des recherches de Gilles Milot, le créateur bien connu de LEEDH.
Par ailleurs, ces serveurs ont une architecture totalement ouverte, ils n’utilisent pas un logiciel spécifique, une application UPnP/DLNA reconnaitra immédiatement les appareils, ils sont aussi ROON READY. Mais pour les auditeurs de passage, Airplay et Blutooth sont aussi disponibles.
Cette simplicité apparente cache donc des solutions innovantes qui s’entendent, les seules valides. Ces lecteurs réseaux se sont imposés dans le paysage de notre petit monde depuis plusieurs années, et Charles Henri n’en finit pas de les améliorer, nous en sommes à la Version 5. Enfin, les alimentations POWER 1 et 2, des alimentions linéaires ultra performantes qui transcendent encore les performances des TRANSPORT et PLAYER. Les POWER SIGNATURE sont attendues le mois prochain (avril/mai 2023). Vous l’aurez compris, des appareils enthousiasmants qui nous sont devenus indispensables.
De 1290 € le SONATA TRANSPORT V5 à 3990 € le SIGNATURE PLAYER V5.
HEED OBELISK SI30

Heed est une de nos marques fétiches. Peut être parce que si l’on voulait qualifier ces hongrois, c’est certainement le terme “discret” qui leur conviendrait le mieux. Pas de marketing tapageur, de coffrets rutilants, de timbres délibérément accrocheurs, mais des électroniques au rapport qualité/prix toujours très étudié, sobres et dont la musicalité se révèle au fil des innombrables heures que l’on passe avec elles. Je vous avoue aimer particulièrement ces produits que l’on oublie très vite au profit de la musique. HEED OBELISK SI30
Pour son trentième anniversaire (un peu d’histoire ici), Heed a concocté une version dopée et limitée de son emblématique amplificateur OBELISK SI, au milieu de sa gamme, entre l’excellent Elixir et le redoutable Thesis. Rien d’ostentatoire encore, seule la discrète sérigraphie “limited edition” le diffère de son roturier cousin. Par contre à l’intérieur, si le schéma est (presque)identique, composants triés, condensateurs de haute tenue d’origine Nichicon, Mundorf et Panasonic, transformateurs dédiés d’un côté à la préamplification, de l’autre côté à l’amplification, chemins de câblage revus font une sacrée différence. Le SI III de base est un concurrent incontournable dans sa gamme de prix, mais tout ce qu’il sait faire est encore transcendé par cette série limitée.
Pour Heed, l’alimentation X2 optionnelle dédiée à l’Obelisk SI apporte un gain marqué, lui permettant de s’exprimer pleinement. Dans cette édition limitée, amplificateur SI30 et alimentation X2 30 ne sont pas séparables. Chaque couple est mis au point, construit et testé ensemble. Je vous ai vanté plus haut la sobriété propre à la marque, ces deux électroniques SI 30 et alimentation X2 30, dans leur format boite à chaussures typique des électroniques anglaises de la fin du siècle précédent, sont issues du même ADN.
Dès la sortie du carton, après l’allumage des deux bestiaux et une mise en route simplissime, la matière qui se dégage du message musical est palpable. Mais il faut attendre, les composants de course impliqués demandent un temps de rodage plus long que la normale. Pour tout vous dire, j’héberge ce couple sympathique depuis une semaine, il fonctionne sans discontinuer, et il est évident qu’il n’a pas encore livré son plein potentiel.
Je peux quand même vous dessiner rapidement les traits marquants de cette association qui n’a de limité que le nom. En ce qui concerne la musique, la quantité d’émotion qu’elle semble à même de transmettre parait sans fin. Heed, c’est toujours beaucoup d’élégance, une robe en soie qui vit au rythme du vent. Cet ampli apporte en plus une maitrise, une présence rare. Chaque morceau de notre playlist sur Qobuz possède sa propre incarnation, celle du/des musiciens, rien de systématique. Il y a du courant, il est partout et donne une profondeur et une largeur à la scène sonore inhabituelles à ce tarif. Et puis le placement des instruments est impeccablement respecté, faisant complètement oublier les enceintes. L’écoute d’un ampli Heed ramène immanquablement à des souvenirs d’électroniques à tubes, de vénérables triodes. Cette évolution renforce encore ce trait.
Complétez ce couple infernal par la carte phono de la marque (impeccable, les oreilles des concepteurs de Heed ont été biberonnées à l’analogique) ou au choix par la carte DAC (l’une ou l’autre) et vous disposerez d’un amplificateur idéal propre à dompter la majorité des enceintes (de taille raisonnable) du marché. Le hic, c’est que cette pépite ne sera produite qu’à 50 exemplaires pour le monde, que nous n’en disposerons que de deux ou trois, et qu’il y en a un qui rejoindra ma collection personnelle… Cet ampli est un exercice de style, une preuve du savoir-faire de Heed en matière d’amplification. Sera-t-il décliné de façon plus large par la suite ? pas sûr, il s’agit en effet d’une évolution, pas d’une révolution, aujourd’hui seuls quelques privilégiés – rapides – pourront profiter de cet objet rare.
HEED SI 30 + X2 30 : 3500 € (hors carte optionnelle)
MARTIN LOGAN : à nouveau dans le panneau !

L’Auditorium et Martin Logan, c’est une vieille histoire d’amour. Nous remplaçons encore parfois pour nos clients les membranes de leurs enceintes chéries datant de 30 ans… Pendant cinq ans pourtant, Martin Logan avait disparu de nos auditoriums, pour des raisons beaucoup plus liées à des problématiques commerciales que d’écoute. Cette absence a pris fin il y a quelques semaines, et nous avons la joie d’accueillir à nouveau ces merveilleux générateurs d’émotions que sont les enceintes électrostatiques MARTIN LOGAN. ESL X, ESL11A, à Nantes.
Pour ceux qui n’ont jamais approché la marque, et sans vouloir prendre un ton trop professoral, un bref retour sur la technologie de ces enceintes. Martin Logan est le précurseur de l’alliance entre l’électrostatique et l’électrodynamique, les ingénieurs Sanders et Sutherland ( Piège… Martin et Logan sont leurs seconds prénoms…) n’ont fait que reprendre les concepts popularisés par Quad dans les années 60. Mais en les perfectionnant et surtout en reconnaissant que cette technologie ne pouvait reproduire les graves de façon satisfaisante. Leur originalité, et leur succès viennent de là, ils travaillent depuis 40 ans à marier l’électrostatique (des micro déplacements d’une membrane de grande taille, animée par des champs électriques) à l’électrodynamique (des déplacements de grande amplitude d’une membrane de petite dimension, animée par des champs électromagnétiques). Dans ce cas, marier signifie que le passage d’une technologie (aigus et mediums pour l’électrostatique) à l’autre (les graves pour l’électrodynamique) se fait de façon fluide, cohérente, et insoupçonnable.
Le résultat est confondant de naturel, et d’amplitude. C’est une écoute particulière, qui parle à notre sens de l’espace, de l’aération, où les questions n’ont plus vraiment lieu d’être. Au cours de notre vie avec Martin Logan, nous avons rencontré tous les types de réactions, certains qui leur reprochent une écoute trop éthérée, d’autres qui rentrent en panneaux, et n’en sortent plus. Nous avons peu, ou pas d’exemple de clients ayant possédé des panneaux qui se tournent vers l’électrodynamique.
Par ailleurs, ces nouvelles générations de Martin Logan ont encore progressé sur le plan de la présence, nous sommes (re)tombés sous leur charme en un rien de temps. A partir de l’ESL 13, ces électrostatiques embarquent la technologie ARC, pour Anthem Room Correction, un processeur de contrôle des basses fréquences qui adapte l’enceinte )à la pièce d’écoute. Hyper efficace !
Sur le plan de l’amplification, nul besoin d’un monstre pour les alimenter, compte tenu de leur sensibilité, mais ces quelques watts se doivent d’être irréprochables, la transparence des bêtes supportant assez mal l’outrance ou la maigreur. Nous avons choisi de rentrer les ESL X, totalement passives, et les ESL 11, dont la partie électrodynamique est amplifiée.
MARTIN LOGAN ESL X : 5700 € la paire ESL 11A : 15500€ ESL 13A : 21500 € finitions premium disponibles
Quoi de neuf à l’Auditorium ?
Ballottés par les retards de livraison, la pénurie de composants électroniques, la hausse faramineuse des coûts de transport, les discussions au travers de masques… nous avons trouvé notre salut dans l’écoute, la découverte, les rencontres. Le résultat ? une avalanche de nouvelles marques et de nouvelles références aux côtés de nos indéboulonnables, de l’air frais pour oublier les masques et le gel !
Les câbles d’ESPRIT AUDIO nous ont ainsi rejoint, des câbles français qui sont en train de conquérir le monde, fabriqués à la main en Charentes, à deux pas de chez nous ! une esthétique sonore différente et alternative à nos bien aimés Audioquest, permettant de nouveaux mariages.
WAVERSA, une marque coréenne en pointe en terme de streaming vient se charger de nous livrer les flux ROON dans le haut de gamme. A propos de ROON, notre partenariat nous permet de vous proposer un essai de 2 mois gratuits, renseignez vous au magasin !
PS AUDIO, la légende américaine, nous a emballés vite fait bien fait… une marque à découvrir absolument.
Dans la même logique, nous n’avons eu besoin que de quelques minutes pour adouber le suédois MOONRIVER, avec son 404, un ampli au look sciemment suranné et à la musicalité ébouriffante.
Nous avons aussi cassé notre tirelire pour faire rentrer l’extraordinaire amplificateur intégré AUDIO ANALOGUE ABSOLUTE, le bien nommé .
Au chapitre des enceintes connectées, une catégorie d’appareils en pleine expansion, les DYNAUDIO FOCUS sont en train de devenir incontournables, tout comme les fantastiques KEF LS60, des OVNI chargées de fêter les 60 ans de la marque anglaise.
Au chapitre des retrouvailles, c’est avec beaucoup d’émotion que nous fréquentons à nouveau les électroniques MARANTZ, qui ont récupéré leur niveau et leur charme d’antan.
En parlant de vieilles dames (…) BOWERS & WILKINS a totalement revu les enceintes de sa série 700, qui devient S3, après avoir refondu sa ligne 800, références absolues. Nous en faisons un salon les 28 et 29 octobre.
Et puis la barre de sonde DEVIALET, la DIONE, et puis les nouveaux câbles d’AUDIOQUEST, et puis les casques Bluetooth de FOCAL et de B&W, et puis les nouvelles platines vinyle de PRO-JECT, et puis… et puis plein de projets dans nos cartons.
Tout ça, c’est bien entendu au magasin que cela s’écoute, pas sur un écran !
B&W nouvelle série 700 S3

Bowers & Wilkins est pour nous un partenaire indispensable, mais qu’est ce qu’ils sont fatigants ! A peine la série 800 remplacée il y a quelques mois, c’est au tour aujourd’hui de la série 700 de se voir entièrement revue, devenant la série 700 S3. Il est forcément légitime de se demander si de telles évolutions relèvent du toilettage marketing ou d’une véritable ambition musicale. B&W nouvelle série 700 S3
Les 700 S2 étaient des partenaires de jeu bien vaillantes, intéressantes et valeureuses, était il besoin de les remettre sur l’établi ? Avant de vous en détailler les raisons, je vous donne la réponse, cela vous permettra peut être d’aller siroter plus tôt ce merveilleux pur malt qui vous attend au salon… C’est oui. Au prix hélas d’une augmentation des tarifs conséquente.
La différence la plus notable de prime abord est esthétique. Très sobres, les S2 pouvaient être taxées de simplicité excessive, moi, j’aimais bien… Mais il est indéniable que le galbe et la finesse accrue de la façade des S3, le socle des colonnes, les nouveaux caches , les châssis alu des HP donnent une élégance nouvelle à ces enceintes.
Mais c’est bien évidemment techniquement que les différences sont les plus patentes. La série 800 est connue pour être celle qu’affectionne les studios d’enregistrement, et les amateurs plutôt à l’aise financièrement, la série 700 a pour mission de rendre accessible ce savoir faire “studio” au plus grand nombre. C’est encore plus visible dans cette nouvelle mouture où nombre de technologies présentes dans la série 800 ont “ruisselé” dans cette série plus abordable.
Le tweeter d’abord, toujours débafflé sur les 702, 703, 705, est décliné dans une nouvelle version, trés proche de celle des 800, mais avec un dôme carbone, au lieu du dispendieux dôme diamant des grandes soeurs. Le châssis de ce tweeter est lui aussi revu, plus long, et monobloc . Le medium, sur les trois voies, toujours en continuum, ce matériau inauguré sur la précédente version des 800, accueille une nouvelle suspension, là aussi issue de la série 800. Le but étant d’offrir une meilleure linéarité à la courbe de réponse, et un filtrage facilité. Les HP de graves des colonnes utilisent aussi la technologie Aerofoil de la gamme supérieure (une couche de mousse prise entre deux membranes papier sur les 700, carbone sur les 800). Et puis des filtres avec des composants plus haut de gamme, de nouveaux borniers, une nouvelle configuration d’évent sur la 702…
Et l’écoute dans tout ça ? patience, elles viennent de sortir et sont en rodage dans nos audis, il est un peu tôt pour trop m’étendre sur le sujet, mais ce qui semble se dessiner, c’est une précision accrue, assez nette dans le haut medium et les aigus, qui donne une largeur de scène sonore encore plus crédible. La pièce d’écoute semble s’agrandir un peu. Ces S3 semblent être de merveilleuses S2, mais un peu plus matures. Alors faut il jeter vos S2 pour acquérir ces nouvelles S3 ? probablement pas, sauf si votre porte monnaie déborde (mais dans ce cas, penchez vous sur les 800…) par contre ces B&W sont plus que jamais des concurrentes redoutables, à mon sens à peu près incontournables.
Deux enceintes centrales viennent compléter les 3 colonnes et 3 bibliothèques, permettant la constitution d’une configuration Home Cinéma plutôt… décapante !
B&W 702 S3 : 6500 € la paire 703 S3 : 5000 € 704 S3 : 3500 € 705 S3 : 3000 € 706 S3 : 2000 € 707 S3 : 1500 €