15 juin 2023 : “afterwork” MARANTZ CINEMA

Marantz a dévoilé il y a quelques mois sa nouvelle gamme d’amplificateurs Home Cinéma, judicieusement appelée “CINEMA“. Les performances, la qualité de fabrication, les technologies mises en oeuvre manifestent la volonté affichée de la marque de (re)prendre une place de premier plan sur ce marché convoité du cinéma à la maison. Du compact 70S au monstrueux couple processeur/amplificateur CINEMA 10, il y a en pour tous les cahiers des charges, et tous les budgets. Avant la liste longue comme un film d’art et d’essai bâclé des fonctionnalités techniques des bestioles, ce qui frappe, c’est la volonté de revenir à un design différent. Il faut bien avouer que souvent destinés à être enfermés dans des placards noirs et anonymes, les amplis home cinéma de presque toutes les marques ne brillent pas par leur dessin. Ils auraient même tendance à tous se ressembler. Marantz a choisi de rompre avec cette tendance en dotant les appareils de cette nouvelle gamme CINEMA du même design que ses nouvelles références hifi, un mélange à mon goût très réussi de modernité et d’esprit 70, qui donne envie de les montrer, et non de les cacher. Au niveau technologique, en plus de ce qui est indispensable à des appareils de ce niveau (8K, ATMOS, HDR, ….), il faut noter l’intégration dans l’écosystème HEOS, le système multiroom de Marantz et Denon, et l’option du calibrage DIRAC, une référence en la matière. Par ailleurs, et c’est pour nous essentiel, les performances acoustiques sont bien présentes, en 5, 7 ou 9 canaux, mais aussi en stéréo. Alors plutôt qu’un grand discours… je vous propose de venir vérifier tout ce que j’ai écrit plus haut par vous même, le jeudi 15 juin 2023 à partir de 16h, dans notre salle de cinéma, en présence des spécialistes home cinéma de Marantz. N’hésitez pas à nous téléphoner pour nous faire part de votre venue, cela nous aidera dans l’organisation !
3D LAB NANO, les indispensables.

Depuis quelques mois, de petites boites en alu quasiment identiques se multiplient dans nos auditoriums. Ce n’est définitivement pas de la déco, les boites ne sont pas particulièrement sexy, et elles servent manifestement à notre activité, au vu des câbles divers qui en sortent. Ah, l’indice qui tue, elles sont toutes siglées 3D LAB… Et si elles se reproduisent à ce rythme, c’est qu’elles ont su nous enchanter les oreilles. 3D LAB NANO
Eh oui, toutes ces petites boites résultent du savoir-faire de Charles Henri DELALEU, le sympathique et volubile créateur de l’entreprise française 3D LAB, un de nos vieux partenaires, oh pardon, un partenaire de longue date… Charles Henri est en effet d’abord un ingénieur qui met au service de son amour de la musique son immense expérience. D’où le côté très simple d’aspect, voire janséniste de sa gamme d’électronique NANO, essentiellement consacrée à la reproduction de la musique dématérialisée.
Cette gamme NANO se décline en trois niveaux de performances : SONATA, PLATINUM et SIGNATURE pour la plus ambitieuse, et en deux niveaux de fonctionnalités pour chacune : TRANSPORT (uniquement lecteur réseau) et PLAYER (lecteur réseau et DAC). 6 versions donc, auxquelles viennent se rajouter depuis peu des alimentations stabilisées de course, les NANO POWER 1 & 2. Des convertisseurs plus performants que ceux intégrés dans les PLAYER existent aussi dans la gamme.
Techniquement, l’architecture des bestioles reste assez secrète, elle repose en effet sur un microprocesseur, un FPGA entièrement propriétaire. L’ennemi juré de Charles Henri est le jitter, c’est-à-dire la variation dans le temps des transferts des paquets numériques par rapport à une référence idéale que ce transfert suivrait s’il était parfaitement régulier. Ce jitter est souvent à l’origine d’une grande dureté des mediums, ce côté déshumanisé de la reproduction numérique lorsqu’elle n’est pas bien traitée.
Avec son FPGA, Charles Henri revendique un jitter considérablement abaissé par rapport à tous les autres modes de reproduction numériques (CD, ordinateur…). 3D Lab a considérablement investi pour mesurer ce jitter. Par ailleurs, ces NANO sont les premiers à embarquer la technologie LEEDH Processing, un algorithme de gestion du volume non destructif issu des recherches de Gilles Milot, le créateur bien connu de LEEDH.
Par ailleurs, ces serveurs ont une architecture totalement ouverte, ils n’utilisent pas un logiciel spécifique, une application UPnP/DLNA reconnaitra immédiatement les appareils, ils sont aussi ROON READY. Mais pour les auditeurs de passage, Airplay et Blutooth sont aussi disponibles.
Cette simplicité apparente cache donc des solutions innovantes qui s’entendent, les seules valides. Ces lecteurs réseaux se sont imposés dans le paysage de notre petit monde depuis plusieurs années, et Charles Henri n’en finit pas de les améliorer, nous en sommes à la Version 5. Enfin, les alimentations POWER 1 et 2, des alimentions linéaires ultra performantes qui transcendent encore les performances des TRANSPORT et PLAYER. Les POWER SIGNATURE sont attendues le mois prochain (avril/mai 2023). Vous l’aurez compris, des appareils enthousiasmants qui nous sont devenus indispensables.
De 1290 € le SONATA TRANSPORT V5 à 3990 € le SIGNATURE PLAYER V5.
HEED OBELISK SI30

Heed est une de nos marques fétiches. Peut être parce que si l’on voulait qualifier ces hongrois, c’est certainement le terme “discret” qui leur conviendrait le mieux. Pas de marketing tapageur, de coffrets rutilants, de timbres délibérément accrocheurs, mais des électroniques au rapport qualité/prix toujours très étudié, sobres et dont la musicalité se révèle au fil des innombrables heures que l’on passe avec elles. Je vous avoue aimer particulièrement ces produits que l’on oublie très vite au profit de la musique. HEED OBELISK SI30
Pour son trentième anniversaire (un peu d’histoire ici), Heed a concocté une version dopée et limitée de son emblématique amplificateur OBELISK SI, au milieu de sa gamme, entre l’excellent Elixir et le redoutable Thesis. Rien d’ostentatoire encore, seule la discrète sérigraphie “limited edition” le diffère de son roturier cousin. Par contre à l’intérieur, si le schéma est (presque)identique, composants triés, condensateurs de haute tenue d’origine Nichicon, Mundorf et Panasonic, transformateurs dédiés d’un côté à la préamplification, de l’autre côté à l’amplification, chemins de câblage revus font une sacrée différence. Le SI III de base est un concurrent incontournable dans sa gamme de prix, mais tout ce qu’il sait faire est encore transcendé par cette série limitée.
Pour Heed, l’alimentation X2 optionnelle dédiée à l’Obelisk SI apporte un gain marqué, lui permettant de s’exprimer pleinement. Dans cette édition limitée, amplificateur SI30 et alimentation X2 30 ne sont pas séparables. Chaque couple est mis au point, construit et testé ensemble. Je vous ai vanté plus haut la sobriété propre à la marque, ces deux électroniques SI 30 et alimentation X2 30, dans leur format boite à chaussures typique des électroniques anglaises de la fin du siècle précédent, sont issues du même ADN.
Dès la sortie du carton, après l’allumage des deux bestiaux et une mise en route simplissime, la matière qui se dégage du message musical est palpable. Mais il faut attendre, les composants de course impliqués demandent un temps de rodage plus long que la normale. Pour tout vous dire, j’héberge ce couple sympathique depuis une semaine, il fonctionne sans discontinuer, et il est évident qu’il n’a pas encore livré son plein potentiel.
Je peux quand même vous dessiner rapidement les traits marquants de cette association qui n’a de limité que le nom. En ce qui concerne la musique, la quantité d’émotion qu’elle semble à même de transmettre parait sans fin. Heed, c’est toujours beaucoup d’élégance, une robe en soie qui vit au rythme du vent. Cet ampli apporte en plus une maitrise, une présence rare. Chaque morceau de notre playlist sur Qobuz possède sa propre incarnation, celle du/des musiciens, rien de systématique. Il y a du courant, il est partout et donne une profondeur et une largeur à la scène sonore inhabituelles à ce tarif. Et puis le placement des instruments est impeccablement respecté, faisant complètement oublier les enceintes. L’écoute d’un ampli Heed ramène immanquablement à des souvenirs d’électroniques à tubes, de vénérables triodes. Cette évolution renforce encore ce trait.
Complétez ce couple infernal par la carte phono de la marque (impeccable, les oreilles des concepteurs de Heed ont été biberonnées à l’analogique) ou au choix par la carte DAC (l’une ou l’autre) et vous disposerez d’un amplificateur idéal propre à dompter la majorité des enceintes (de taille raisonnable) du marché. Le hic, c’est que cette pépite ne sera produite qu’à 50 exemplaires pour le monde, que nous n’en disposerons que de deux ou trois, et qu’il y en a un qui rejoindra ma collection personnelle… Cet ampli est un exercice de style, une preuve du savoir-faire de Heed en matière d’amplification. Sera-t-il décliné de façon plus large par la suite ? pas sûr, il s’agit en effet d’une évolution, pas d’une révolution, aujourd’hui seuls quelques privilégiés – rapides – pourront profiter de cet objet rare.
HEED SI 30 + X2 30 : 3500 € (hors carte optionnelle)
B&W nouvelle série 700 S3

Bowers & Wilkins est pour nous un partenaire indispensable, mais qu’est ce qu’ils sont fatigants ! A peine la série 800 remplacée il y a quelques mois, c’est au tour aujourd’hui de la série 700 de se voir entièrement revue, devenant la série 700 S3. Il est forcément légitime de se demander si de telles évolutions relèvent du toilettage marketing ou d’une véritable ambition musicale. B&W nouvelle série 700 S3
Les 700 S2 étaient des partenaires de jeu bien vaillantes, intéressantes et valeureuses, était il besoin de les remettre sur l’établi ? Avant de vous en détailler les raisons, je vous donne la réponse, cela vous permettra peut être d’aller siroter plus tôt ce merveilleux pur malt qui vous attend au salon… C’est oui. Au prix hélas d’une augmentation des tarifs conséquente.
La différence la plus notable de prime abord est esthétique. Très sobres, les S2 pouvaient être taxées de simplicité excessive, moi, j’aimais bien… Mais il est indéniable que le galbe et la finesse accrue de la façade des S3, le socle des colonnes, les nouveaux caches , les châssis alu des HP donnent une élégance nouvelle à ces enceintes.
Mais c’est bien évidemment techniquement que les différences sont les plus patentes. La série 800 est connue pour être celle qu’affectionne les studios d’enregistrement, et les amateurs plutôt à l’aise financièrement, la série 700 a pour mission de rendre accessible ce savoir faire “studio” au plus grand nombre. C’est encore plus visible dans cette nouvelle mouture où nombre de technologies présentes dans la série 800 ont “ruisselé” dans cette série plus abordable.
Le tweeter d’abord, toujours débafflé sur les 702, 703, 705, est décliné dans une nouvelle version, trés proche de celle des 800, mais avec un dôme carbone, au lieu du dispendieux dôme diamant des grandes soeurs. Le châssis de ce tweeter est lui aussi revu, plus long, et monobloc . Le medium, sur les trois voies, toujours en continuum, ce matériau inauguré sur la précédente version des 800, accueille une nouvelle suspension, là aussi issue de la série 800. Le but étant d’offrir une meilleure linéarité à la courbe de réponse, et un filtrage facilité. Les HP de graves des colonnes utilisent aussi la technologie Aerofoil de la gamme supérieure (une couche de mousse prise entre deux membranes papier sur les 700, carbone sur les 800). Et puis des filtres avec des composants plus haut de gamme, de nouveaux borniers, une nouvelle configuration d’évent sur la 702…
Et l’écoute dans tout ça ? patience, elles viennent de sortir et sont en rodage dans nos audis, il est un peu tôt pour trop m’étendre sur le sujet, mais ce qui semble se dessiner, c’est une précision accrue, assez nette dans le haut medium et les aigus, qui donne une largeur de scène sonore encore plus crédible. La pièce d’écoute semble s’agrandir un peu. Ces S3 semblent être de merveilleuses S2, mais un peu plus matures. Alors faut il jeter vos S2 pour acquérir ces nouvelles S3 ? probablement pas, sauf si votre porte monnaie déborde (mais dans ce cas, penchez vous sur les 800…) par contre ces B&W sont plus que jamais des concurrentes redoutables, à mon sens à peu près incontournables.
Deux enceintes centrales viennent compléter les 3 colonnes et 3 bibliothèques, permettant la constitution d’une configuration Home Cinéma plutôt… décapante !
B&W 702 S3 : 6500 € la paire 703 S3 : 5000 € 704 S3 : 3500 € 705 S3 : 3000 € 706 S3 : 2000 € 707 S3 : 1500 €
MOONRIVER 404 : rien d’une erreur…

MOONRIVER 404 ? Moonriver, je comprends, je crois bien que moi aussi j’ai été un petit peu amoureux d’Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany’s, (Ok, diamants sur canapés…), mais 404, qui ramène à ces énervantes pages manquantes sur la toile ? Je n’ai rien trouvé sur le sujet, mais je ne désespère pas, et si je croise Georges Polychronidis, le créateur – eh oui, il est suédois depuis dix ans, et ses amplis sont intégralement made in Malmö – je lui ferai cracher le morceau. Moonriver nantes moonriver 404 reference
Cet ampli, nous l’avons croisé il y a deux ou trois ans, et il ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable… Alors, lorsque David, le nouvel importateur de la marque, a tenu à nous faire écouter l’amplificateur 404, je n’étais pas chaud chaud. Mais il a tellement insisté. Et il a bien fait, notre Georges a à priori énormément revu sa première mouture, inachevée nous a-t-il précisé, et cet ampli nous a immédiatement saisi aux oreilles.
Moonriver est une jeune marque, qui ne fabrique aujourd’hui que 2 amplis, le 404, et le 404 Reference, une version plus pêchue et élégante (en terme de son, sinon, en façade, aucune différence). Et j’imagine que cela doit déjà bien occuper l’équipe, vu le succès international de la bête, et vu que tout est fabriqué à la main dans leurs ateliers.
Bien sûr, ce qui fera parler de prime abord, c’est le look de la bête, un croisement entre un Sansui de la belle époque et un Leak bien habillé. Les flancs en bois presque homemade ne sont plus légion dans notre industrie. Et les nombreux potentiomètres et interrupteurs à bascule ont quelque chose de rassurant, face à ses concurrents gavés aux écrans Oled. Qui installe encore une boucle Tape d’enregistrement sur ses amplis ? vous en voyez beaucoup vous de possesseurs de magnéto-cassettes ou bandes ? Et bien Georges a décrété qu’il y en avait encore, et il n’a pas hésité à doter le 404 de cette boucle. Pas si idiote que cela au demeurant, cette entrée a quelque chose de légèrement différent par rapport aux autres entrés ligne, peut être un trajet du signal plus court ?
L’ensemble de l’électronique est montée à l’ancienne, sur des cartes à trous traversants, sans aucun composant monté en surface, mais des bonnes vieilles résistances triées, des condensateurs… une implantation qui respire la santé, la toile de fond étant visiblement la maintenabilité de l’ensemble. Faces supérieures et inférieures sont démontables, une solution onéreuse, mais qui fait la part belle à une éventuelle maintenance. D’ailleurs, la garantie est portée à 3 ans.
Pour autant, le 404 n’est pas un n-ième clone d’une électronique vintage, sa conception est modulaire, deux cartes phono sont disponibles, ainsi qu’une carte DAC (à venir, l’ami Georges a été impacté par l’incendie de l’usine AKM, et il lui faut revoir son circuit, lorsqu’il aura le temps…).
L’écoute enfin, je vous ai dévoilé tout au début notre réaction. Rien de vintage dans la quantité de musique et d’émotions qui coule des enceintes drivées par ce bijou. Pour tout vous dire, ce sont des souvenirs d’écoutes d’électroniques “modernes” qui ont vieilli par comparaison. La puissance est limitée, identique sur les deux modèles, 50 W sur le modèle simple et sur le Référence, le deuxième paraissant plus apte à driver des enceintes plus ambitieuses. Mais ces watts sont disponibles du premier au dernier, et l’écoute par exemple sur nos Dynaudio Evoke 50, de grosses colonnes assez gourmandes, n’a pas laissé de doutes à ce sujet. La scène sonore est particulièrement ample, les détails rendus avec précision, sans pourtant aucune fatigue. Les timbres sont riches et chatoyants, d’aucuns l’ont comparé à un ampli à tubes. Sincèrement je n’en sais rien, cet OVNI disposant de sa propre personnalité. C’est beau, tout simplement, et cela pour un budget qui reste particulièrement raisonnable dans le monde de la Haute Fidélité de prestige. Cherchez sur la toile, les chroniques sur ces 404 sont particulièrement nombreuses, un signe !
Une fantastique découverte que je vous engage vraiment à venir découvrir. Nos premiers clients qui ont craqué nous chantent régulièrement les louanges de ces électroniques à la fois si familières et si étonnantes.
MOONRIVER 404 : 3200 € 404 REFERENCE : 4450 € carte PHONO MM : 400 € carte PHONO MM/MC : 540 €
DEVIALET DIONE : la barre de son majuscule.

29 mars 2022, Devialet annonce le lancement mondial de sa première barre de son, DEVIALET DIONE, un lancement soigneusement gardé secret, dont nous avions eu la primeur il y a quelques semaines. DEVIALET DIONE devialet nantes dione nantes dione avis dione test
Pour avoir joué avec elle depuis quelques jours, je peux vous annoncer que c’est un sacré pavé dans la mare, que dis-je, l’océan des barres de son… Un marché immense né de l’incapacité de nos écrans plats à accueillir un son correct. Comme pour Phantom, Devialet est parti d’une page blanche et a réinventé un produit qui n’existe pas (encore). Un travail de trois ans – (un bébé COVID …) – qui a accouché d’un cocktail qualités musicales/performances décodage/esthétique et compacité unique.
Je vous livre à suivre quelques repères techniques, sachant que comme d’habitude, je vous engage à venir tester ce petit bijou, c’est le seul juge de paix valide, que tous les “white papers”, forums, et tests de tous poils n’arriveront jamais à égaler. Tout d’abord, cette petite merveille est DOLBY ATMOS 5.1.2 (soit 2x Avant, Centre, 2x Arrière, Plafond, et Basses), et peut astucieusement se positionner soit sur une table, soit au mur. Un calibrage acoustique prenant en compte les particularités de la pièce permet de régler précisément les 17 haut-parleurs de la bête, afin de rendre inutiles enceintes arrières et caisson de graves. Les technologies propriétaires d’amplification ADH, et SAM, cœur du savoir faire Devialet sont bien sûr à la manœuvre, mais la marque a aussi développé une kyrielle de nouveaux brevets pour renforcer l’expérience cinéma lorsque la bête rugit, et ses 950 Watts RMS promettent de ne pas vous laisser indifférents.
A l’écoute, ce qui frappe d’abord, dans tous les sens du terme, c’est la capacité de cette barre à produire du grave, rapide, profond, enveloppant, cela sans caisson, c’est assez bluffant, les dialogues restant cependant clairs et intelligibles. Les effets Atmos, pourraient être plus convaincants, mais la taille et la disposition de notre hall dans lequel nous faisons les écoutes ne doit pas lui faciliter la vie, les effets surround assurant de toutes façons un drapé de l’espace sonore réaliste et totalement immersif. Musicalement, elle assure aussi, et bénéficie de tous les travaux de Devialet sur le streaming. Personnellement, pour une application purement musique et pour un budget à peu près équivalent, je privilégierai une paire de Phantom II de la même marque, plus polyvalentes et à la stéréo plus juste. Mais si la composante cinéma rentre en ligne de compte alors là, plus d’hésitation, vous avez trouvé la future partenaire de vos soirées.
Il y a des jours comme ça durant lesquels on est heureux de travailler depuis longtemps avec certaines marques !…
DEVIALET DIONE : 2190 €
PS AUDIO, nouveau à l’AUDITORIUM : évident !

PS AUDIO est une des plus grandes marques américaines de Hifi, depuis 40 ans, et bizarrement, tout en en connaissant le nom, je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de véritablement écouter leurs produits (hors les régénérateurs de courant, que j’ai déjà utilisés). Des marques « furtives » (pour moi), capables de passer sous mes radars sans me faire dresser l’oreille. Alors quand Michel Aublanc, le sympathique – nouvel – importateur de PS AUDIO m’a proposé de venir me faire écouter ses bébés, je n’ai accepté que du bout du téléphone, plus poussé par la conscience professionnelle que par un élan dévastateur…. PS AUDIO GAINCELL DAC strata stellar psaudio nantes powerplant ps audio test stellar test
Dans ces lignes, il est difficile et illusoire de vouloir entretenir un quelconque suspense, si vous les lisez, c’est que la marque dont il est question ici est venue rejoindre notre famille avec armes et bagages ! Haut la main, ici ! Nous passons beaucoup de temps à écouter des produits, c’est l’essence de notre métier. Je n’aurai pas la prétention d’écrire que ceux que nous sélectionnons sont les meilleurs, mais ce sont ceux qui éveillent notre intérêt, que nous aurions pu choisir pour notre chez nous, et que nous sommes prêts à défendre. Tout l’intérêt et toute la beauté de l’indépendance…
C’est la gamme STELLAR que vous allez d’abord découvrir à l’Auditorium, STRATA : un tout en un amplificateur intégré, streamer, DAC et préampli casque, GAINCELL DAC : un préampli analogique – DAC, POWERPLANT 3 : un régénérateur de courant
Alors pourquoi PS AUDIO ? Cela a sonné pour nous un peu comme une évidence, d’abord ça fait vraiment de la musique, des électroniques qui ont la patate, dynamiques, sans être chirurgicales, ça fait bouger les doigts de pied, hérisser les poils de bras, mais pas danser les neurones ! Ensuite, ça fait sérieux, tout simplement, bien fabriqués, made in USA, à Boulder, dans le Colorado. Le patron et fondateur, Paul Mac Gowan est un authentique passionné, qui alimente tous les jours son blog, sans crainte de piétiner ça et là quelques arpions, enregistre et édite les groupes qui lui tapent dans l’oreille (il a récupéré la table de mixage de Neil Young pour leur studio…). Le site psaudio.com est une mine d’informations, (sa visite de l’entreprise est édifiante ). Enfin, Michel, de La République du Son, est vraiment un bon gars, un homme avec qui il fait bon échanger, partager et travailler.
Bardés de récompenses internationales, ces appareils sont un vrai régal, c’est doux et pourtant drôlement vivant, ample, souple, sans oublier d’être râpeux lorsque la musique l’exige, on peut les pousser allègrement sans que vos oreilles vous rappellent à l’ordre. Alors si vous vous baladez sur la toile, vous trouverez de nombreux tests, je ne vais pas m’y mettre aussi, je vous propose surtout de venir les écouter, là, comme ça… Ce sont vos oreilles qui vous guideront vers votre prochain compagnon d’émotions musicales, pas vos yeux, et finalement pas votre cerveau !
STRATA : 3690 € GAINCELL DAC : 2190 € POWERPLANT 3 : 2790 €
AUDIO ANALOGUE ABSOLUTE : un ampli pour la vie

L’AUDIO ANALOGUE ABSOLUTE, le dernier bébé de Giuseppe Blanda, le boss de la marque, a rejoint notre audi 4, contournant toutes les difficultés du COVID, des pénuries de composants, des problèmes de transport… l’ABSOLUTE est magnifique, c’est un ampli intégré construit comme un char d’assaut, mais carrossé par la magie italienne. Un ampli intégré, rien d’autre, pas de convertisseur, pas de streamer… pas non plus d’entrée phono ( mais à ce niveau d’exigence, le préampli phono externe est presque de rigueur). Inconditionnel des amplis imposants, les Mark Levinson de la grande époque, les Krell de Dan D’Agostino, les Passlabs… je retrouve dans cet Absolute les mêmes racines. Cinquante kilos sur la balance et la possibilité unique de le faire fonctionner en classe A (50 Watts sous 8 ohms, c’est colossal ) ou en classe AB (150 Watts dans le cas ou vos enceintes nécessitent une centrale électrique pour fonctionner). Plutôt que vous le décrire, je vous joins un lien made in Italy : ABSOLUTE. A l’écoute, ce qui est déroutant, bien que normal avec ce type d’appareil, c’est l’impression de facilité, de fluidité avec laquelle la musique coule, toutes les nuances du jeu des instruments sont reproduites, signe d’une capacité dynamique exceptionnelle. Mais là où cet appareil ressort vraiment du lot, c’est qu’il ne profite pas de ses muscles pour rendre l’écoute analytique, tellement détaillée et découpée que l’on écoute l’appareil plutôt que la musique. Non, là, tout y est bien sûr, mais lié par une densité, une tension hautement réaliste. La scène sonore que l’on a pris en plein visage, alors que l’ampli n’était pas rôdé du tout, fait partie de ces moments rares dans notre vie d’amoureux de la musique. Aucune caricature, aucun effet rajouté, le monstre se fait totalement oublier ! Vous avez compris que ce magnifique ampli a pris une place un peu particulière dans nos coeurs, ce qui est suffisamment rare pour être écrit ! En écoute permanente. Audio Analogue ABSOLUTE audio analogue ampli audio analogue test absolute test audio analogue nantes
AUDIO ANALOGUE ABSOLUTE : 20 900 €, en silver ou en noir